Orage à Folembray
Samedi dernier, vers 1 heure, à la suite d’un orage épouvantable, une trombe d’eau s’est abattue sur Folembray. L’eau coulait à torrents ; dans certaines rues, il était impossible de circuler. Dans une maison, il y avait 0 m 80 d’eau, les caves étaient pleines, les fûts s’en allaient à la dérive, le couloir d’une maison a servi de passage à cette trombe et l’eau coulai à une hauteur continuelle de 20 centimètres, formant sur les escaliers une véritable cascade. La pompe à incendie a servi à débarrasser tous les malheureux à qui cette avalanche d’eau eut pu causer un énorme préjudice.
Et, comme toujours, en agissant impartialement, nous devons féliciter les ouvriers qui ont peiné pour aider les gens inondés à sortir de l’embarras où ils se trouvaient, mais nous devons aussi féliciter particulièrement M. le directeur de la verrerie qui n’a cessé de payer de sa personne et de son personnel partout où besoin était.
Enfin, en terminant, disons que les dégâts sont insignifiants et que, saut une porte de jardin qui nécessairement a du être démolie pour faire place à l’eau, on peut même dire qu’il n’y a C as eu de dégâts, mais si l’égout du out de la rue Hauts-Avesnes eut été plus grand, il n’y aurait certainement pas eu autant de dégâts dans ce petit pâté de maisons qui a été le plus éprouvé.
Le Guetteur de Saint-Quentin, le 18 juin 1905