Avant 1914
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Histoire
Un décret du 2 juillet déclarait d’utilité publique le chemin de fer devant relier Chauny à Anizy, par Folembray.
Ce décret stipulait que la concession du dit chemin de fer, accordée à titre éventuel à MM. Anatole de Melun, Charles Werner de Mérode, Louis Dupont, Florimond de Coussemaker, Isidore David Portau et Benjamin Labarde par une convention en date du 22 mai 1869, était rendue définitive et demeurait soumise aux clauses et conditions de cette convention.
Un délibération du 10 juillet 1867 avait précisé que la part de la commune, dans les travaux d’établissement de ce chemin de fer, était de 21.000 francs pour le tronçon du Rond-d’Orléans à Folembray.
Enfin, à la date du 17 juillet 1870, la commune avait élevé une nouvelle protestation contre le tracé présenté. Elle demandait que la gare fut construite en bas des Hautes-Avesnes, et en communication directe et facile avec la route N° 37.
Dix années furent nécessaires pour les études définitives et les travaux d’infrastructures. Trois tracés étaient en présence pour la traversée du village, à partir des abords de l’étang du "Vivier" où l’emplacement d’une gare avait été fixée. Il fallait, en effet, prévoir un accès facile à une future voie de raccordement avec la Verrerie.
L’un de ces tracés partait de l’étang, suivait, dans la forêt, une ligne parallèle au chemin longeant le parc, passait au centre du Bois-deMidi et se rapprochait de la route de Coucy à la sortie du village. La gare devait être au Parc-feu.
Un autre, partant également de l’étang, suivait les Hautes-Avesnes pour, ensuite traverser la route de Coucy.
Il furent tous deux abandonnés.
Le tracé adopté comprenait, à l’origine, une gare à la pointe Nord_est de l’Étang, et une halte à la sortie du village au lieu-dit "Le Béron" . Le parc du château devait être traversé mais, pour ne pas détruire l’harmonie de cette belle propriété, un tunnel était prévu au-dessus des voies.
C’est ce qui eu lieu.
Cette ligne, d’une longueur de 25 kilomètres 100, fut ouverte et mise en exploitation le 1er mai 1882. Des protestations s’élevèrent aussitôt, car la population de Folembray ne comprenait pas qu’on la mit dans l’obligation d’aller aux extrémités du village pour prendre le train. Il fallu 7 années de pourparlers pour aboutir, et arriver à une solution raisonnable. Enfin, le 20 juillet 1889, année de l’Exposition Universe"lle à Paris, le point d’arrêt de "Le Parc" était crée.
Bien que la mesure prise fut incomplète, puisqu’il n’y avait pas d’abri pour les voyageurs, la modification apportée fut unanimement approuvé. Folembray était comblé ; les voyageurs avaient maintenant à leur disposition trois points d’accès à la ligne ferrée : ils n’en demandaient certes pas autant.
En 1913, le nombre de voyageurs était de : 6.596 au départ de Folembray-Gare, 15.512 au départ de "Le Parc" et de 2.656 au départ de Folembray-Halte
© Jules Bouzard, Histoire complémentaire de Folembray, 1931, pp.48-50