La propagnade socialiste
« C’est par Folembray, où le capitalisme tente sans cesse d’enserrer de ses tentacules la classe ouvrière, que devait commencer l’offensive socialiste dans la seconde circonscription de Laon », ainsi s’exprime notre camarade Marc Lengrand en présentant mercredi dernier à l’auditoire le sympathique conférencier Georges Monnet, député de l’Aisne. Deux cents auditeurs, tous les cadres de la Verrerie mobilisés pour noter les ouvriers présents. Le citoyen Quinchon, maire, préside assisté des camarades Détrez, adjoint, et Nollot, de Coucy-le-Château. Dans la salle, le citoyen Bourd qui, avec ses 82 ans, est le doyen respecté des maires du canton ; les camarades Mambant, conseiller d’arrondissement de Chauny et Frezza, maire de Sinceny.
Georges Bonnet, avec talent, montre ce qu’est la doctrine socialiste. Il démontra magistralement le rôle du capitalisme et l’exacte situation de la classe ouvrière. Il explique comment s’opérerait la monopolisation des grandes industries.
Aux applaudissements nourris de la salle, il montre enfin le socialisme facteur de paix universelle et se réjouit du récent succès des socialistes allemands.
L’état-major de la réaction est là, au grand complet : en tête M. Lacambre, le blacboulé de 1928. M. Bertrand, contradicteur local, s’épuise en vain ; puis le sempiternel Brille apparaît. Il sera de mauvaise foi comme à l’ordinaire.
Avec calme, Monnet apporte la réplique. Cinglant, il frappe ; les adversaires ont l’injure à la bouche, ils a crachent !
Mais, le siège de l’auditoire est fait, et c’est au socialisme que va la sympathie vibrante des auditeurs présents.
Le Populaire, le 19 août 1931