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La verrerie de Folembray



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Les Verreries de Folembray, qui sont l’un des établissements les plus anciens de France, sont situées dans le canton de Coucy-le-Château (Aisne). Les terrains sur lesquels s’élèvent l’usine et les logements ouvriers occupent une superficie de 9 hectares le long du chemin de fer de Chauny à Anizy.
Cette verrerie fut la première en France qui cita la fabrication des isolateurs en verre, branche nouvelle dont le développement formidable était en plein essor lorsque survint la guerre.
Malheureusement, en mars 1917, lors de leur repli, les Allemands dynamitèrent systématiquement la verrerie et le village.
En 1919, M. G. Conrad, ingénieur E. C. P., appelé par le comte de Brigode, propriétaire des terrains, s’installa dans les ruinés de la verrerie et commença le travail de reconstruction au milieu de difficulté sans nombre.
Les ateliers indispensables : ajustage, forge, briqueterie réfractaire, composition du verre avec silos pour l’emmagasinage des matières premières, ateliers de broyage, le tout constitué par sept travées juxtaposées, furent achevés et mis en service en octobre 1920. En face de ce groupe, s’élèvent les magasins généraux, quelques ateliers annexes et la salle, des machines qui étaient achevés en 1921.
C’est alors que tut formée la Nouvelle Société Anonyme des Verreries de Folembray, au capital de 8 millions de francs et dont le siège est a Paris, 9, rue de l’Isle. Nous avons annoncé en son temps la constitution de la société dont MM. Emmanuel de Brigode, Armand de Grammont et Jacques Nœtzlin sont les premiers administrateurs.
On annonce pour 1922 la reprise des fabrications suivantes : bouteilles Cognac et Champenoises, produit spécial pour dallages et revêtements « Chryso », isolants synthétiques en verre.
Plusieurs ascenseurs électrises, monte-charge facilitent les manutentions dans les bâtiments principaux, notamment dans la poterie réfractaire. Dans les grands magasins où la main-d’œuvre était nombreuse et bon marche ; avant la guerre, plusieurs ponts roulants munis de chariots électriques automoteurs permettront par leur action propre, combinée avec des procédés de stockage conçus sur les bases nouvelles, la suppression de la main-d’œuvre déformais inutile.
Malgré les lourdes charges d’une reconstitution dont personne n’ignore les difficultés, la société des verreries de Folembray a tenu à contribuer au retour des ouvriers dans pays natal. Indépendamment des maisons ouvrières qu’elle reconstruit, elle fait élever trentaine de maisons, bâties chacune sur 600 mètres carres de terrain. Les travaux d’assainissement et de voirie ont été effectués et ces maisonnettes avec leurs gaies façades en briques blanches à décor : en briques silico-rouges doivent devenir, si l’expérience réussit, un « bien de famille ». Les ouvriers peuvent, en effet, les acheter selon les clauses l’un cahier des charges type ; les paiements peuvent être faits par annuités échelonnées selon les facultés de paiement de l’acquéreur. Mais ce qui rend la vente particulièrement intéressante pour l’ouvrier, c’est que les verreries consentent cette vente à des prix d’avant-guerre. C’est ainsi qu’une maison qui aura coûté réellement 30.000 francs sera vendue aux environs de 10.000 fr.

La Journée industrielle, le 8 juin 1922


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La Journée industrielle, le 8 juin 1922