Incendie de la boulangerie
Un violent incendie vient de détruire la boulangerie Léger-Roger. L’alarme donnée vendredi soir vers 11 heures par les clairons, les tambours et le tocsin fait accourir la population qui aide à combattre et circonscrire le fléau, mais on dut se borner à protéger les immeubles avoisinants. En quelques instants, la toiture était embrasée, puis s’écroulait. C’est que le feu était alimenté par d’abondantes provisions en blé, farine et paille.
Tout d’abord, des voisins dévoués aidèrent à sauver le mobilier ; ils purent, non sans peine, faire sortir les chevaux. La chaîne s’organise rapidement, malheureusement l’eau fait défaut, les puis du voisinage sont vite épuises ; l’arrivée des pompes des communes de Champs, Guny et Trosly-Loire a permis d’étendre la chaîne, mais a ce moment on ne pouvait plus que noyer les décombres.
Les dégâts purement matériels sont couverts par une assurance, mais sans la présence d’esprit de Mme Léger, qui réveilla a temps son mitron, on aurait pu avoir à déplorer un épouvantable accident.
La cause du sinistre ? Ou ne la connaît pas encore exactement.
Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, le 10 mai 1912