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Après 1918


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Histoire


Le 11 novembre 1918, la Compagnie du Nord récupère la totalité de son réseau, géré par les militaires des deux camps durant toute la durée de la guerre. Avant toute reconstruction, un état des lieux est dressé :
1 966 kilomètres de lignes sur lesquelles se trouvaient 350 gares ont été détruits et 228 gares, c’est-à-dire le tiers du nombre de stations que comportait le réseau en 1914, ne sont que ruines. Par convention, l’État
s’est engagé à restituer, une fois la paix revenue, les réseaux de chemin de fer dans le même état qu’en juillet 1914.
C’est pourquoi, dès 1919-1920, la compagnie lance des appels d’offre pour la construction de halles à marchandises « en dur », tandis que des bâtiments provisoires en bois, plus vastes que ceux construits par l’armée, sont installés dans toutes les gares pour le service des voyageurs


La gare fut de nouveau ouverte en 1924, jusqu’au 22 mai 1937 pour le trafic voyageur, et dans les années 1950 pour le trafic de marchandises. La gare fut démolie vers 1985. Il ne reste aujourd’hui que la halle à marchandise en béton.
Toutes ces halles nouvelles ont des caractéristiques communes. La structure du bâtiment est constituée par un assemblage de poutres en béton armé avec remplissage de briques ou d’agglomérés de ciment. Quel que soit le type de halle, la distance entre chaque poteau de structure est de 5,50 mètres. Pour faciliter la circulation, aucun poteau n’est installé sur le quai. Suivant le trafic escompté, une halle peut donc avoir deux travées (11 mètres) ou plus d’une dizaine. La toiture est également en béton et adopte une forme cintrée. Le ou les auvents extérieurs sont presque à l’horizontale, en général soutenus par des équerres de renfort en béton placées en dessous.


© Aurélien Prévot, « La reconstitution des gares de la Compagnie du Nord après la Première Guerre
mondiale », Revue d’histoire des chemins de fer, 01 avril 2022, pp. 50-51