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Occupation de Folembray



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Notre avance se poursuit au sud de l’Oise, pendant la nuit, les Allemands ont renouvelé à plusieurs reprises leurs attaques sur le front Essigny-Renay. Toutes ces tentatives ont été arrêtées par nos contre-attaques. Des pertes sérieuses ont été infligées à nos ennemis. Nous avons intégralement maintenu les positions conquises hier.
Au sud de l’Oise notre avance s’est poursuivi, en dépit de l’état du terrain et du mauvais temps. Nous avons poussé nos patrouilles au delà de Folembray, au sud de la basse forêt de Coucy.
Au Nord de Reims, le tir de nos batteries a fait sauter un dépôt de munitions ennemi à l’est de la ferme du Godât.
Nuit calme sur le reste du front...
23 heures. Au nord de la Somme pas de changements essentiels. Entre la Somme et l’Oise notre artillerie a dispersé des rassemblements ennemis entre Benay et Urvillers.
Au sud de l’Oise nous avons réalisé d’importants progrès dans la basse forêt de Coucy malgré les difficultés de terrain et la vive résistance de l’ennemi. Nos troupes ont occupé Folembray et La Feuillé.
Au nord de Soissons nous avons également progressé dans la région de Vregny.
Rien à signaler sur le reste du front.
Depuis la prise du village de Castres et à ’l’est de ce village, d’une hauteur de 121 mètres qui domine le Pays, les Allemands ont été refoulés à une lieue de Saint -Quentin. Voyant le péril de la manœuvre débordante que nos troupes dessinent, de ce côté-là et la menace du saillant tendu vers leurs lignes, l’ennemi,a multiplié les contre-attaques, mais sans succès. les mêmes efforts faits par lui plus bas contre notre droite opérant la même manœuvre-débordante dans la région d’Essigny-le-Grand-Bernay, n’ont pas eu de meilleurs résultats.
Au sud de l’Oise nos troupes ont fait aussi de, nouveaux progrès. Dépassant la ligne de l’Ailette, elles se sont emparées du village de Follembray, situé a la lisière méridionale de la basse foret de Coucy, et ont poussé au delà -de ce village et du chemin de fer de Saint-Quentin à Soissons, menaçant sur leur droite la position allemande de Coucy-la-Ville.
Nos troupes ont également occupe au sud de Folembray et sur la même voie ferrée, presque en face de Coucy-La-Ville, le village de la Feuillée.
A l’autre extrémité du champ, de bataille les Anglais tiennent bon sur la route de Bapaumc à Cambrai. Mais il semble que dans cette région ils aient devant eux des forces considérables, destinées à défendre à outrance le pivot de la manœuvre allemande. Les deux fronts ont, dans cette région, une tendance à se fixer.

L’Humanité, le 27 mars 1917


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L’Humanité, le 27 mars 1917