La pièce de 380 qui bombardait Compiègne
Le canon qui envoyait des obus à 38 kilomètres était fixé à douze énormes boulons au fond de la cuvette.
Avant de braquer sur Paris leurs fameux canons à longue portée, les Allemands avaient bombardé Dunkerque, puis Compiègne. L’emplacement de la pièce qui tirait sur cette dernière ville a été découvert en mars 1917, au moment où nos troupes reprirent Coucy-leChàteau. Cette cuvette d’une vingtaine de mètres avait été construite dans le bois du Montoir, entre Coucy et Folembray. Pour l’établir, l’ennemi dut retirer du sol une énorme quantité de grosses racines. Il construisit alors la cuvette en ciment armé et camouflée. Les
usines Krupp avaient fourni les armatures qui sont encore scellées dans le ciment. Un chemin de fer amenait les obus de Coucy et des paratonnerres avaient été fixés sur des arbres.
Le Miroir, le 14 avril 1918